samedi 29 octobre 2016

Les loups sont entrés dans Arçay

Dans les recherches généalogiques, on rencontre souvent des histoire de loup enragé qui attaque les villageois, comme ici dans la commune d'Arçay en 1725 :


"François GABILLON âgé de 46 ans, inhumé dans le cimetière, le mercredi dix avril 1725. Sa mort causée comme est dit l'autre  par la morsure d'un loup enragé. Il ne peut aller à la mer  tant les plaies étaient dangereuses; sa femme y alla mais ne put s'en retourner, elle fut laissée par ses frères qui l'amenèrent à l’hôpital de Fontenay-le-Comte ou elle est morte de la maladie de rage huit jours  dit mari qui en est aussi mort....."

A l'époque, on pensait soigner la rage par l'eau de mer, ou au pire par le sel...
Merci à Lulu Sorcière et à Anthony pour ces précisions

jeudi 25 juin 2015

Le fort d'Usseau

Usseau est une petite commune située au nord est de la Vienne.
En 1905, une terrible histoire s'y déroula et  eut des retentissements dans tout le pays. On appela cette histoire, "le fort d'Usseau".
Le 4 mai 1905, un habitant du bourg nommé GRANDPIED, se rendait, en carriole, à la foire de Châtellerault. Il vint à passer devant la maison de l'ancien garde chasse ROY, dont le jardin borde la route. Un coup de fusil parti de la haie et le jeta au fond de sa voiture, le visage criblé de grains de plomb, un oeil crevé.
Sa fille qui l'accompagnait et n'avais été touchée que partiellement, cria au secours. Des gens du hameau accoururent et le blessé, inondé de sang fut transporté dans la maison la plus proche. On appela un médecin et le maire et les gendarmes se mirent à la recherche du meurtrier.

Lors de cet incident, le coupable était identifié, mais la presse locale ne voulait le citer :


Mais il ne fut pas difficile de deviner que le garde chasse François ROY avait fait le coup et s'était réfugié dans sa maison. Il y avait entre les deux hommes des motifs de haine qui étaient connus de tous.
L'histoire n'aurait pu être un simple fait divers, mais la suite des événements se transforme en véritable tragédie.
Francois ROY, alors âgé de 70 ans, s'était barricadé dans sa maison. Il refusait de répondre aux magistrats et aux gendarmes qui lui ordonnaient de se rendre. Pire, dès qu'ils approchaient de la propriété, le vieil homme au caractère vindicatif n'hésitait pas à faire feu, et c'est un greffier qui reçut la première décharge de plomb ! Une fois les renfort appelés et la maison cernée, François ROY n'hésita pas à continuer d'utiliser son arme, à tel point que l'armée fut appelée pour aider les forces de gendarmerie (22 soldats, un Capitaine, un Lieutenant, et un Sergent). Ce siège dura tout de même 11 jours, et les forces en présence durent utilisé 45 kilogrammes de mélinite pour faire sauter un mur du "fort d'Usseau" et interpellé le forcené !
La presse nationale le présente ainsi :


Le pire dans l'histoire, c'est l'origine de la haine que ROY vouait à GRANDPIED. En effet, ce dernier avait accusé le garde chasse d'avoir braconner un lièvre et lui avait ainsi fait perde sa place de garde chasse...Cette facheuse histoire valut tout de même à GRANDPIED 38 grains de plomb au visage !
L'arsenal de Roy était d'ailleurs assez complet : Un fusil Lefaucheux, un revolver, un sabre de cavalerie, une canne-fusil et une canne-épée, sans compter un nombre de cartouches impressionnant.

La défense du prévenu reste toujours la même durant son procès : "Ils voulaient me tuer, je me suis défendu". Heureusement, si beaucoup de personnes furent touchées par le tirs du forcené, aucun ne perdit la vie.
L'affaire fut tout de même diffusée dans toute la presse locale, et cela durant des années. L'Humanité, Le Petit Parisien, La Croix et bien d'autres ne cessèrent de publier des articles sur la question.

François ROY fut condamné à mort pour ses actes, avant d'apprendre, deux mois après ce verdict, que sa peine serait commuée en détention perpétuelle.

Des cartes postales furent même créées à partir des photos prises à l'époque (ou reconstituées d'ailleurs) :






Source : Archives départementales de la Vienne

L'histoire fut même citée dans plusieurs ouvrages comme celui-ci sur les procès célèbres...


Cette petite commune de la Vienne a été au centre de l'information nationale durant cette année 1905, elle ne devait pas s'attendre à cela. On fit même une chanson de cette histoire :



dimanche 1 février 2015

Georges Alexis DELASSUS et Marcelle Albertine SIMONNET

Dans le cadre de mes recherches sur les poilus de la Vienne, il arrive souvent que l'on me prête des documents d'époque afin de les numériser.
Il m'a été confié des documents exceptionnels qui m'ont donné envie d'en savoir plus sur un couple hors du commun, auquel ses archives appartenaient.

Georges Alexis DELASSUS est né à Merris (Nord) en 1877.
C'était un enfant posthume :


En effet, son père est décédé 5 mois avant sa naissance à l'âge de 30 ans :


Georges Alexis s'engage à 18 ans dans l'armée dans un régiment du Génie, et il a une carrière exceptionnelle, montant rapidement les échelons. 10 ans après son engagement, il est déjà Lieutenant.



L'originalité de son parcours militaire réside dans son affectation au 1er groupe d'Aérostation: il aura en charge un dirigeable.
Son savoir-faire lui vaudra plusieurs articles dans le journal "L'Aérophile de 1907 à 1909.



Article du 1er février 1908 :


Article du 1er février 1909 :


Article du 25 novembre 1908 dans le journal "Le Petit Parisien" :


Il est ainsi cité dans de nombreux journaux d'époque !

Ses travaux sur les dirigeables lui vaudront la Légion d'Honneur en 1911 et il sera même nommé Officier de la Légion d'Honneur en 1922 :


Son dossier complet de la Légion d'Honneur est consultable via ce lien.

Durant la Grande Guerre, le Lieutenant DELASSUS a été remarqué par son courage : 






Sa famille m'a confié ses carnets de route et les photographies de ces essais en dirigeable, un témoignage inestimable ! 


Georges Alexis DELASSUS épousera en 1921 Marcelle Albertine SIMONET à Asnières-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine.
Marcelle Albertine était infirmière durant la Grande Guerre.
Est-ce durant le conflit que ces deux personnes se sont rencontrées?
En tout cas, elle exerçait en zone de guerre comme le montre ce sauf-conduit, et la médaille qui lui a été remise par l’Association des Dames Françaises


 Georges Alexis DELASSUS est décédé en 1928 à Paris, après 7 années de mariage....

Un grand merci à sa famille pour ces ressources exceptionnelles !

mercredi 13 août 2014

Généalogie et Grande Guerre

En cette commémoration du centenaire de la Grande Guerre, il faut rappeler que trois des dirigeants qui ont plongé le monde dans l'horreur étaient cousins !

En effet, Nicolas II de Russie, Georges V d'Angleterre, et Guillaume II d'Allemagne étaient originaires des familles royales européennes, ayant pour même grand-mère la reine Victoria. Le jeu des alliances princières a multiplié les croisements des différentes branches généalogiques.

J'ai fait cette petite vidéo pour montrer rapidement leur liens familiaux (vous pouvez passer la vidéo en mode "plein écran" pour une meilleure lecture)


Ceci explique clairement la ressemblance flagrante qui existe entre le tsar Russe et le roi Anglais !

Nicolas II de Russie
Georges V d'Angleterre























Malheureusement, les liens du sang n'ont absolument pas compté au moment de prendre les armes.  C'est entre cousins, dans une version de guerre grandeur réelle, bien éloignée des jeux d'enfants, que le monde a été plongé dans cette première Guerre mondiale !


lundi 9 juin 2014

H comme Hermaphrodite

Vu dans le "papier" des sépultures en 1649 d'Angles-sur-l'Anglin (vu qu'on ne peut pas encore parler de "registre"), l'enterrement de Melaine LIBOUREAU, hermaphrodite de 24 ans.


Contraction d'Hermès et d'Aphrodite, l'hermaphrodite est morphologiquement femelle et mâle.

J'imagine qu'en 1649 dans cette commune, la vie de Melaine LIBOUREAU n'a pas du être simple....


samedi 3 mai 2014

Élisabeth, Philippe, Marie, Hélène de France

Parce qu'aujourd'hui précisément, ce sont les 250 ans de la naissance d'Elisabeth de France, soeur de Louis XVI et qui sera décapitée le 10 mai 1794 à Paris.

Je mets l'acte car on peut voir que du beau monde a signé cet acte (rien que pour toi M Bertrand :) )





Ca me change un peu de mes journaliers du fin fond de la Vienne :)

mercredi 23 avril 2014

Les monuments historiques de la Vienne en 1914

Vu dans le journal de la Vienne, des Deux-Sèvres et de la Vendée du 20 avril 1914, cette liste des monuments historiques de la Vienne






samedi 22 mars 2014

jeudi 20 mars 2014

Du pain bénit ?

Vu dans le registre de Saint-Romain-le-Noble (47), cette rixe qui a "répandu du sang dans l'église" !



L'église polluée a été réconcilier, l'histoire ne nous dit pas si c'est le cas pour les deux paroissiens en question...

jeudi 27 février 2014

Les inconvénients des inhumations fréquentes dans les églises

Vu dans le registre paroissial de la commune de Sainte-Gemme-Martaillac (47) concernant quelques directives relatives aux inhumations en 1776. Le document est intéressant, alors je partage.
 (vous pouvez cliquer sur les images pour les agrandir)





J'aime beaucoup quand le premier article débute par "Nulle personne...." et continue par "à l'exception de...." :)