vendredi 30 septembre 2011

Celles-sur-Aisne et le château MENU

Je vous parlais il y a quelques temps, de Charles Pierre Louis MENU, grand oncle de mon épouse, et détenteur de la Légion d'honneur, obtenu pour ses propositions sur le recrutement des services de santé dans l'armée, à la veille de la Grande Guerre.

La mère de Charles, et aïeule de mon épouse, est Mélanie Amandine MOREAU.
Son père, Jean Pierre Frédéric MOREAU était le maire de Celles-sur-Aisne, en Picardie, au milieu du 19éme siècle. J'avais d'ailleurs fait un article à son sujet.

Et bien suite à cet article, j'ai reçu un mail d'un habitant de Celles-sur-Aisne qui a fait un travail remarquable sur sa commune, et qui m'a donné pléthore d'informations.

Je remercie donc infiniment Serge FIOCRET sans qui je n'aurai connu une partie de l'histoire de la famille MENU.

Avant la Grand Guerre, Mélanie MENU, née MOREAU, était la propriétaire d'une parcelle contenant un château à Celles-sur-Aisne. Concernant l'obtention de ce terrain, je me pose encore bon nombre de questions, mais je suppose qu'elle a du en hériter à la mort de son père....

Après la Grande Guerre, de 1923 à 1930, c'est Charles, son fils, qui décida la reconstruction du château sur les ruines de l'ancien, la Grande Guerre ayant surement fait de gros dégâts. Cette commune se situant sur la ligne de front, et particulièrement au coeur du chemin des Dames...

Et grâce au travail de Messieurs FIOCRET et CHARMAILLE, j'ai pu avoir accès aux plans du château (et à toute l'histoire passionnante de la commune d'ailleurs !)

Vu du château  par le cabinet d'architecte parisien MM BERNIER, GOEMENS et associés

Vu du château par le cabinet d'architecte parisien MM BERNIER, GOEMENS et associés





 













































Un dessin du futur château à construire



On peut voir que le projet est ambitieux mais est resté longtemps inachevé.
Un témoignage de la dernière descendante de Charles ayant habitée dans le château, Janine DESSENNE, née MENU en 1924, nous apprend que dans les année 1950, tout le rez-de-chaussée n'était pas encore habitable, et que la famille logeait donc dans les étages.

Certainement par manque de moyens, le château a été vendu dans les années 50 (zut...) et ce sont les nouveaux propriétaires qui ont fini de l'aménager.

En tout cas, on peut dire que le château est somptueux !


@Copyright : Arnaud FIOCRET

@Copyright : Arnaud FIOCRET

 On peut d'ailleurs remarquer que le château, dans le projet, devait comporter 2 tours, mais au final n'en compte qu'une seule, là encore par manque de moyens je suppose.
Enfin, le résultat est tout de même magnifique ! Voila une propriété qui malheureusement n'est pas restée dans le patrimoine familiale.

Pour que chacun puisse se situer dans la branche de la famille MENU, je mets en ligne une petite partie de la branche de la famille MENU

Famille MENU

 Et pour conclure, je remercie encore une fois, la famille FIOCRET sans qui, ces découvertes n'auraient jamais été possibles ! Merci à vous !

lundi 26 septembre 2011

Les prémices de la généalogie ?

J'ai retrouvé dans les registres paroissiaux d'Archigny (86), cette note manuscrite du curé de l'époque.


Cette note date de 1710 et stipule qu' "il y a un homme nommé BENOIST qui est venu chercher l'extrait de l'acte de mariage d'autre Fulgent BENOIST et Marie BOUDREAU  décédée [?] 30 Juin 1710. (date à laquelle d'ailleurs je ne trouve sur la commune d'Archigny, aucune information concernant Fulgent BENOIST ou Marie BOUDREAU....)

Pourquoi cette personne a-t-elle eu besoin de cette acte de mariage. Surement pour prouver sa filiation, peut être dans le cadre de son propre mariage afin de prouver son degré de consanguinité avec sa future épouse ?

Descendant direct d'un Fulgent BENOIST (de Chenevelles), j'ai pu en effet constaté que les mariages consanguins à différents degrés étaient souvent prononcés. Rien de bien étonnant quand on voit que ces familles n'ont quasiment pas changé de commune en plus de 300 ans !

Pour information, la consanguinité était, au 18éme siècle, comme tolérée jusqu'au 4éme degré. Ledit BENOIST cherchait peut être à prouver qu'il respectait bien la divine loi pour épouser sa future épouse....

A moins que ce ne soit dans le cadre d'une histoire de succession ?
ou tout simplement un amateur de généalogie qui essaye de retracer son histoire familiale, mais j'ai un doute !

La question qui me turlupine le plus, c'est pourquoi le curé a pris soin de noter qu'une personne était venue chercher un extrait d'acte de mariage ?

vendredi 23 septembre 2011

2 accouchements pour 3 naissances la même année !


François Ferdinand PERIN est un aïeul direct de mon épouse. Il est le grand-père de Julien Pol Marie PERIN, dont je vous avais déjà parlé dans ce billet. En effet, Julien est le père de la grand-mère maternelle de ma femme, qui avait une soeur jumelle.

Notons que j'avais aussi découvert des cas de naissances gémellaires du côté de son grand-père paternelle, en la personne de Charles Louis Alexis MENU.
Les naissances gémellaires sont donc très présentes dans la famille de mon épouse. Merci la génétique :)

Et bien, je viens de découvrir que son aïeul François Ferdinand, né en 1820 à Fresnes-au-Mont dans la Meuse, avait eu deux frères jumeaux, né la même année que lui !

Cela veut dire que sa mère, Marguerite JACOBEE a connu 2 accouchements le même année  pour 3 naissances ! Et cela me laisse très admiratif !


Deux jumeaux ont donc vu le jour, le 3 janvier 1820 :
Jean Baptiste Florentin PERIN, né le 03/01/1820

Jean Nicolas Valantin PERIN, né le 03/01/1820

Et François Ferdinand est né le 13 décembre 1820, 11 mois plus tard.

François Ferdinand PERIN né le 13/12/1820




Malheureusement, les deux jumeaux décèderont quelques jours après leurs naissances.






Trois accouchements, deux enterrements, l'année 1820 n'a pas dû être des plus sereine pour ce couple....

Notons qu'en aout 1826, de nouveau un accouchement gémellaire !

Naissance de François Frédéric PERIN le 1er aout 1826

Naissance de Laurent Jules le 2 aout 1826
On peut noter que François Frédéric est né le 1er aout 1826, et son frère est né 10 heures plus tard, le 2 aout !

Ces deux naissances se passeront mieux puisque les deux jumeaux se marieront des années plus tard, et auront eux aussi une belle descendance sans jumeau ;)

vendredi 16 septembre 2011

Métier d'antan - Le porteur de contraintes

En faisant des recherches du côté du Bas-Rhin, je suis tombé sur ce métier d'antan qui devait être un métier à risques à l'époque ! Le Porteur de contraintes !


Un métier fort bien nommé, qui parle tout de suite, et il valait mieux ne pas rencontrer ce porteur de contraintes puisque c'est lui qui était en charge de notifier à un contribuable les mises en demeures du percepteur....Une contrainte étant une copie du jugement...
Bref, on imagine que le métier ne devait pas être des plus faciles, et que l'accueil devait parfois être musclé...

vendredi 9 septembre 2011

Les instituteurs durant la Grande Guerre

En septembre 1914, Albert Sarrault, ministre de l'Instruction Publique, demande, via une circulaire, aux instituteurs et institutrices "de tenir note de tous les évènements auxquels ils assistent".

 Ces notes devaient être consignées en double exemplaires sur un cahier. L'un resterait à l'école, et l'autre serait envoyé aux Archives départementales. Malheureusement, il reste peu de traces de ces cahiers qui sont pourtant un formidable témoignage de cette époque.
Le département de la Charente a la chance d'avoir pu conserver ces cahiers, et à même eu l'excellente idée de les mettre à disposition sur leur site Internet

L'instituteur devait prendre ses notes en fonction d'un plan général relatif à différents domaines :

  • Mobilisation
  • Réquisitions
  • Administration municipale
  • Agriculture
  • Commerce local
  • Vivres
  • Industrie
  • Assistance publique
  • Service médical et pharmaceutique
  • Ordre public
  • Etrangers
  • Réfugiés
  • Manifestations du patriotisme
  • Ecole
  • Ecole au service de la défense nationale
  • Livre d'or
  • Ecole marraine
Tout est noté, et c'est vraiment très intéressant !


Mon arrière arrière grand-père GAGNADOUX Célestin est originaire de Villefagnan (16), c'est donc un court passage du cahier de l'instituteur de cette commune que j'ai décidé de vous montrer.

Pour la petite histoire, cet aïeul est décédé à l'âge de 24 ans en Octobre 1892, laissant sa femme Célestine BRISSON seule avec mon arrière grand-père Amédée, né à Villefagnan en Avril 1893.

L'instituteur notait dans le chapitre du "livre d'or", tout ce qui concernait la vie des poilus originaires de la commune. D'une blessure, au décès, en passant par les décorations, tout est consigné !

Eléonor POINSET est d'ailleurs un cousin lointain, Marie POINSET étant la mère de Célestin.

On est réellement face à un témoignage poignant de l'époque, et donne une vision nouvelle de la Grande Guerre, celle de la vie d'un village qui fait tout son possible pour aider les soldats au front, comme le montre cette "oeuvre du tabac" :


Et on retrouve ainsi plusieurs journées "spéciales" où toutes les bonnes volontés pouvaient faire des dons, mais aussi transformer la laine en divers vêtements pour les soldats...Bref, un récit de l'arrière front !

 Je vous invite vraiment à vous rendre sur le site des Archives départementales de la Charente pour y découvrir ces trésors !

vendredi 2 septembre 2011

Les baptêmes au 18éme siècle...

J'écris ce petit billet dans le but de vous présenter deux baptêmes de la fin du 18éme siècle., de la commune de Pindray dans la Vienne.
Marie Gabrielle Bozier est mon aïeule directe. Fille de laboureur, elle a eu un baptême on-ne-peut plus classique, comme on en retrouve des centaines d'actes  dans les registres. Court, bref et précis !

 "le quinzième jour d'avril mil sept cent soixante dix sept a été baptisée par nous Prieur curé, soussigné Marie Gabrielle née du jour d'hier, du légitime mariage de Jacques Bozier, laboureur du village de la Roche au beau champ et de Geneviève Chaboisseau. Elle a eu pour parrain Jean Chaboisseau, et pour marraine Marie Gabrielle Huguet qui ont déclaré ne savoir signer".

Voila le modèle typique de baptême que l'on peut lire dans les registres. Et parfois, on tombe sur des actes  de baptême bien plus long, avec une écriture un peu plus soigné...Et on comprend vite que l'enfant baptisé n'est pas du tout de la même classe sociale que nos pauvres aïeux laboureurs :)
 
 


"Le vingt neuvième jour de janvier mil sept cent soixante dix neuf, a été baptisé par nous, prieur curé, soussignée Félicité Aglaée, née du vingt huit du même mois, du légitime mariage du très haut et puissant Seigneur François Bonaventure Girard, chevalier, seigneur de Pindray , Thenette Mouson et autres lieux, et de la très haute et puissante dame, Madame Louise Victoire de Savary......"

Et je vous laisse lire la suite de l'acte, ca vaut le détour. On peut voir que pour le parrain, et la marraine, c'est aussi un niveau un peu plus élevé !

Bon, il faut aussi noter que nous sommes avant la Révolution Française, et que les seigneurs ont bel et bien un statut respecté.....