lundi 30 avril 2012

La loi Jourdan-Delbrel

A la recherche de mon aïeul Pierre GARNIER, je me suis attelé à l'épluchage des registres de la commune de La-Villedieu-du-Clain (86) pour retrouver sa trace.

Et je suis tombé sur cette lettre en date du 15 novembre 1798 :



"Citoien, il vient de nous être porté des plaintes de la part du citoien Jean Ferron de la commune de Chiré, que vous vous refusés à procéder à la célébration de son mariage, sous prétexte qu'il était dans la conscription. Nous avons vu le certificat qui lui a été délivré par son agent municipal et visé par votre administration duquel il résulte qu'il s'est fait inscrire sur le tableau des conscrits de votre canton pour la classe qui lui appartient. D'après cela citoien, nous ne pensons pas que vous puissiez vous refuser plus longtemps à le marier puisqu'il s'est conformé aux dispositions de  l'art. 94 de la loi du 19 fructidor dernier, et qui d'ailleurs, il n'est pas de la 1ére classe appelée suivant au Service Militaire. Salut et fraternité"

Rappelons que la loi du 19 fructidor An 6 (5 septembre 1798) en question est la loi dite "Jourdan-Delbrel", du nom des deux députés qui ont fait cette proposition de loi et qui a tout simplement mis en place le service militaire en France (dont la durée était de 5 ans à l'époque !)

Loi qui a bien entendu connue de nombreuses modifications au cours de l'histoire, et qui sera abrogée par un certain Jacques Chirac en 1996...

mercredi 18 avril 2012

Louis Amour COLLOT

Suite à la mise en ligne récente des Archives de la Marne, j'ai pu poursuivre mes recherches du côté de l'arbre généalogique de mon épouse. Et là encore quelques belles surprises. Notamment avec cet aïeul, Louis Amour COLLOT.

Louis Amour est né le 2 juillet 1818 à Sézanne dans la Marne.
Il est le fils de Louis Pierre COLLOT, vigneron de profession et de Rose Guyot.
Il aura un petit frère, Auguste, né en juin 1820.
Malheureusement pour ces deux enfants, leur père décèdera en 1821 à l'âge de 30 ans, en leur demeure rue du Faubourg Goyer à Sézanne.
Puis, c'est au tour de leur mère Rose de décéder en 1827, elle aussi âgée de 30 ans. Louis Amour et Auguste deviendront donc orphelins, respectivement à l'âge de 9 et 7 ans.


Et c'est en 1839, alors que Louis Amour est devenu tuilier à la Celle-sous-Chantemerle (51), qu'il va épouser ROCHER Rose Victoire Clarisse, elle aussi née à Sézanne en 1818. Et elle aussi a perdu sa mère, Rose Rozier, à l'âge de 10 ans.

Après leur mariage, Louis Amour n'aura de cesse d'en donner de l'amour puisque sa femme et lui n'aurons pas moins de 15 enfants de 1840 à 1863, et aucun cas de naissance gémellaire !






















Malheureusement pour le couple, 6 de ces enfants décèderont en bas âge.

La petite anecdote sympathique est que ce couple a eu 15 enfants en 23 ans, si bien que dans un intervalle de 10 jours, en 1859, Louis Amour et son épouse deviendront parents d'une petite Berthe Augustine, et grand-parents d'un petit Louis Eugène puisque leur fille aînée Rose Joséphine accouchera d'un fils naturel, hors mariage donc.


Si bien qu'on les retrouve sur la même page des registres d'état-civil pour cette année 1859 !



Pour finir ce billet, je signale que Louis Amour et son épouse sont les grands parents maternels de Jean Marie ROULON, dont je parlais dans ce triste billet relatif à l'assassinat de l'arrière grand-mère de mon épouse.

lundi 2 avril 2012

L'église de Liniers.

Les registres paroissiaux de la commune de Liniers sont très intéressants car ils contiennent de nombreuses informations inscrites par le curé de l'église.
Comme cette note de 1735 qui précise la signification des lettres que l'on peut retrouver sur le pilier du clocher de ladite église..


V.M.P.T.A.F.F.C.C.C.A 1668 qui signifie :
Vénérable Messire Pierre Tribouillard A Fait Faire Ce Clocher Cette Année 1668.

Une visite va s'imposer pour voir si ces inscriptions sont toujours présentes :)

dimanche 1 avril 2012

Ma grand-mère Marie Léonie Cormier

Ma grand-mère maternelle est née en 1913 à Preuilly-sur-claise (37). Elle est la fille de Louis Elie Cormier dont je vous ai déjà parlé dans ce billet.

En 1937, elle épouse mon grand-père Robert Gagnadoux, et vient donc s'installer sur Poitiers, rue de la Cueille Mirebalaise.

Pendant la seconde Guerre Mondiale, la Vienne était coupée en deux par la ligne de démarcation.
Poitiers étant en zone "occupée".

 Je suis actuellement entrain de numériser les photos de famille que j'ai récupéré auprès de mes tantes, et je suis tombé sur la carte d'identité de ma grand-mère, en date d'Octobre 1942, en pleine période d'occupation donc.

Sur sa carte d'identité, on peut voir qu'en 1942, 5 ans après son mariage, la famille était déjà considérée comme nombreuse, et effectivement, le couple avait déjà 5 enfants à cette date et aucun cas de naissance gémellaire....
  
 
J'ai été choqué par le fait que dans la partie "signalement" de la carte d'identité, l'administration insistait vraiment sur la forme du nez. A croire que les clichés sur la forme du nez des juifs étaient bien plus que des clichés, mais bel et bien un signalement à suivre de près pour mieux les traquer....Sombre période...