mardi 30 avril 2013

Z comme Zombie

Oui d'accord, c'est un peu facile, mais à la fin de ce challenge, j'arrive à cours d'idée, surtout avec les lettres de fin d'alphabet :)

Alors, vu dans le registre paroissial de Saint-Hilaire de Jardres (86) en 1745, ce dessin qui m'a de suite évoqué un prêtre zombie ! Franchement, on y croirait non ? Un peu flippant tout de même....


Le challenge touche à sa fin, merci à Sophie et à sa Gazette des ancêtres pour ce défi qui m'a personnellement permis de découvrir plein de blogs et de billets forts intéressants !
Et bravo à tous pour tous ces articles !


dimanche 28 avril 2013

Y comme YSORÉ d'HERVAULT de PLEUMARTIN

ou YSORE de PLEUMARTIN d'HERVAULT, ou YSORE d'HERVAULT, tout dépend des époques.
Des illustres familles originaires de la Vienne, en voilà une qui me plait énormément.
Son nom de famille est déjà un régal pour les yeux, les prénoms des membres qui la composent sont eux aussi savoureux, et sans compter sur l'histoire même de cette famille, tous les ingrédients sont réunis pour une belle aventure !
Je vais vous narrer la rencontre que j'ai eu avec cette famille, et de façon anté-chronologique.
Tout à débuter lorsque je faisais le recensement de mes Poilus de la Vienne (je ne pouvais faire ce "Challenge de A à Z" sans vous parler d'un soldat de la Grande Guerre quand même). Dans une des tables annuelles, je suis tombé sur le soldat : YSORE de PLEUMARTIN d'HERVAULT Marie Louis Jules Antoine. Forcément, avec un nom pareil, j'ai voulu en savoir plus, j'ai donc été voir son registre matricule :


Celui-ci nous apprend que le sieur Marie Louis Jules Antoine, est étudiant en Droit, qu'il est né à Paris en 1884, mais réside à Pleumartin (86). Il faisait la taille d'1m75, et a été  exempté en 1906 pour cause de "Bronchite spécifique".


Puis, on append qu'il s'est porté volontaire pour aller se battre au Front, au sein d'un Régiment de Dragons. Il gravira rapidement les échelons pour être nommé "Maréchal des Logis". Malheureusement, il sera réformé temporaire en août 1916 à cause d'une "bronchite suspecte", et effectivement, celle-ci lui sera fatale puisqu'il décédera le 11 juillet 1917.

Sa citation à l'ordre du régiment et sa Croix de Guerre avec étoile de bronze nous montrent qu'il ne devait tout de même pas manquer de courage !

Je suis ensuite parti à la recherche de renseignements sur cette famille, et j'ai commencé à compulser les registres de Pleumartin.
En 1896, j'ai trouvé l'acte de décès de Marie Anne Antoine YSORE d'HERVAULT de PLEUMARTIN, 7éme marquis de Pleumartin. Il est le grand père de Marie Louis Jules Antoine.



Son acte de décès nous apprend qu'il était le fils d'Angadrême Louis François YSORE, marquis d'Hervault, et Marquis de Pleumartin .
Il a aussi été maire de Pleumartin, et ancien conseiller général de la Vienne et le Président de la société de secours mutuels de Pleumartin.

Il est décédé à l'âge de 68 ans, il était alors veuf par deux fois, et surtout il avait perdu son fils 9 ans plus tôt, mort à Alger en 1887à l'âge de 30 ans.


Angadrême Louis François est décédé à Pleumartin en 1856 :



Ainsi que son acte de naissance. Je suis assez fan du prénom Angadrême, qui me semblait être un prénom purement féminin mais après tout, pourquoi pas :)


S'en suit le mariage de Armand Louis François YSORE, Marquis de Pleumartin, et Seigneur de la Roche-Posay, et autres lieux avec Andragême Armande de CARVOISIN en 1784 à Lésigny (86)

 
 

Un genre d'acte de mariage qui ne passe pas inaperçu dans le registre de cette petite paroisse.
L'histoire commence à se gâter pour Marie Victor Nicolas, le père d'Armand Louis François YSORE, comme on peut le lire dans le livre "La Noblesse de France et l'opinion publique au XVIIIéme siècle", par Henri Carré :








 [....]










Cet épisode est quelque peu fâcheux, il vient entacher la réputation de cette famille de haut rang. On la retrouve même dans "le Dictionnaire Universel de la Noblesse de France" de 1821(Source : Gallica)

 

 Il y a encore beaucoup à dire sur cette famille, j'aurai pu parler notamment de Mathieu YSORE d'HERVAULT qui fut archevêque de Tours en 1694, mais il faut savoir s'arrêter au risque de faire un article (déjà) trop long :)

vendredi 26 avril 2013

X comme XXX

Ca fait toujours sourire de voir écrit en marge des registres protestants, le terme "Copulation". On peut imaginer les pires commentaires que peut écrire le pasteur dans son registre. Il n'en est rien en fait :)

Le mariage n'est pas un sacrement pour les protestants, et cette union peut donc être "consommée" bien avant cette cérémonie qui ne sert que de bénédiction.




























Ici, un acte de la paroisse protestante de Bouxwiller (67)

W comme Wild West Show


En septembre 1905, à Poitiers, a eu lieu un show international !
Le Wild West Show a été créé en 1883 par William Frederick Cody, alias Buffalo Bill, le chasseur de bisons, héros de l'Ouest américain qu'on ne présente plus.

La venue a Poitiers de ce spectacle a passionné les foules qui se sont fait un plaisir de venir voir tous ces "cow-boys, indiens, et autres curiosités légendaires venus tout droit de l'autre côté du globe.
De la publicité était même publiée dans la presse locale pour attirer le chaland.



Et forcément le succès a été au rendez vous :


 
 

Je me demande juste pourquoi des troupes impériales japonaises se sont retrouvés au milieu d'indiens et de cow-boys, mais on va dire qu'il fallait susciter la curiosité de tous.
Un show avec des "scènes émouvantes et intéressantes", ça ne se refuse pas !

jeudi 25 avril 2013

V comme Vent de Verrue

Vive le vent, vive le vent d'hiver, qui s'en va soufflant sifflant, secouer les presbytères....

Vu dans le registre de la commune de Verrue (86) pour l'année 1711. Ca a soufflé !


"Que le dixième jour du mois de décembre 1711, depuis les sept heures du matin jusque vers les dix heures se fit un vent et un orage si furieux et si véhément qu'il ne s'en est de vie d'homme [...?...] senti un pareil. Il a arraché et brisé quantité d'arbres et s'ils avaient été feuillus, il n'en auroit resté aucun.
Il a de plus découvert découvert presque tous les édifices, particulièrement les églises et autres hauts lieux. Il a fait à celle-ci et rompu la Croix du cimetière et fait quantité d'autres ravages dans ces contrées [..?..] a bas des cheminées qui ont brisé les logis en tombant, renversé en quelques endroits des clochers et ruiné entièrement la couverture  de charpente de la nef de l'église de Faye-la-Vineuse.
Ce vent commença dès le soir et dura toute la nuit à faire trembler les logis, mais sa grande impétuosité se fit sur le soleil levant, qui parut quelques temps, comme enflammé. En un mot, c'est la plus rude tempête qui se soit fait sentir depuis un siècle.
"

mardi 23 avril 2013

T comme Travail

Le 23 avril 1919, il y a précisément 94 ans était votée la loi sur la journée de travail à 8 heures, ainsi que l'instauration du jour férié pour le 1er mai.
Loi majeure qui a fait forcément débat entre le besoin de relever la France après la Grande Guerre (et donc de maintenir une production toujours plus gourmande -compétitive dirait on aujourd'hui), et la nécessité de calmer les classes ouvrières qui avaient déjà tant souffert de la guerre.

Naturellement, les journaux de l'époque regorgent d'articles sur le sujet, mais on peut voir que le Sénat n'a pas modifié un seul mot du texte de loi qui provenait de l'Assemblée Nationale. Cette loi semblait être une véritable priorité pour répondre à la demande du peuple, et faire écho à ce qui se faisait déjà dans le monde en terme de temps de travail.


Journal " L'ouest Eclair" du 24 avril 1924 (vous pouvez cliquer sur les images pour les agrandir)
(Source : Gallica)





















Les billets d'humour aussi vont bon train :



Les hommes étaient revenus du front, les femmes commençaient à trouver leurs places dans le monde  du travail bien souvent réservé aux hommes, et de par le fait, il fallait partager ce travail.
Notons que les semaines faisaient tout de même 6 jours travaillés, c'était donc des semaines de 48 heures......

lundi 22 avril 2013

Service du Travail Obligatoire

Le Service du Travail Obligatoire a été mis en place durant la Seconde Guerre Mondiale, lors de l'occupation de la France par l'Allemagne nazie.
Le but était de fournir à la Germanie, des hommes, travailleurs français qui devaient de participer à l'effort de guerre et remplacer les allemands qui étaient partis sur les différents fronts à travers le monde.

De juin 1942 à juillet 1944, ce sont plus d'un demi-million de français qui ont été ainsi réquisitionné pour servir l'Allemagne. Il faut tout de même noter que certains français étaient volontaires pour aller travailler outre-Rhin (à la recherche d'un emploi ou en espérant pouvoir ainsi faire libérer un proche prisonnier des stalags allemands...).

Mon grand-père Maurice ne coupa pas à la règle. Son passé d'enfant de l'assistance publique le faisait "bouger" de ferme en ferme en sa qualité d'ouvrier agricole, au gré des demandes d'hébergement des familles. La rumeur familiale dit que ça n'a pas gêné mon grand-père de partir travailler en Allemagne, pour lui, une ferme c'était une ferme et qu'elle soit française ou allemande, tant qu'il y avait à manger, ça lui importait peu, sauf que son dossier de l'assistance, et les courriers qu'il a écrit nous montrent le contraire...

Maurice est parti en juin 1943, à l'âge de 20 ans, suite a une loi passée dans l'année et qui stipule que les enfants nés de 1920 à 1922 doivent partir travailler en Allemagne, plutôt que de suivre les traditionnelles classes militaires (le pays étant occupé, il est bien normal que cette "éducation" militaire ne se fasse plus...).


Son tuteur de l'assistance publique devait représenter l'autorité paternelle qu'il n'a jamais eu, car c'est principalement à lui qu'il a écrit durant son séjour forcé en Allemagne, et les lettres sont assez émouvantes, et donnent un témoignage intéressant des conditions de vie.
 

On sent d'ailleurs au fur et à mesure que le temps passe, une certaine lassitude dans les courriers et une envie de plus en plus pressante et tout à fait légitime de rentrer au bercail.

On peut retrouver notamment dans ces échanges, les colis que mon grand-père recevait de la part de son tuteur, je me demande comment il aurait pu tenir sans les envois dudit tuteur d'ailleurs.....:



Ce tuteur lui envoie aussi des nouvelles de la région durant les évènements qui secouent la région :


Et quant aux conditions de vie sur place, au niveau de la nourriture "c'est plutôt honteux, car des cochons n'en voudraient pas", et pour que mon grand-père dise cela, lui qui était quand même d'une grande humilité et d'une grande patience, c'est que vraiment, ça devait être quelque chose....



En Allemagne, et avec sa majorité qui approche, mon grand-père semble impatient de pouvoir consulter son dossier de l'Assistance publique afin de connaitre l'identité de ses parents, malheureusement, le dossier ne lui apprendra rien :(


Mon grand-père reviendra dans le Poitou en septembre 1944, et retournera travailler dans les fermes, du côté d'Avanton, avant de retourner à Béruges ou il épousera ma grand-mère en 1949.